Etape un être accepté, étape deux me marier !

Histoire du personnage en 25 lignes minimum.
Si vous demandez à un enfant unique si un frère ou une sœur lui a manqué, il dira toujours oui. Moi j’aurais pourtant bien donné la mienne. Il faut savoir que déjà je suis la petite dernière de la famille et par conséquent celle qui est couvée par tous les membres de la famille. Premièrement parce que la différence d’âge entre moi et mes ainés est de dix ans minimum, ouai la petite dernière sensée rabibocher la flamme des parents ou un truc du genre. Mais le plus important c’est le deuxièmement, depuis que je suis toute petite j’ai des problèmes de santés assez important. Le genre à me plier en deux en toussant, me forçant à garder le lit au risque de m’écrouler sans arrêt, je maîtrise assez bien d’ailleurs le point de non-retour et je connais bien assez mes limites pour que ça ne se remarque pas. Donc voilà, je suis arrivée petite dernière après un frère et une sœur qui ont décidé de régenter ma vie, sincèrement, invivable les deux. J’ai manqué d’y passer dès le deuxième mois de ma vie, je m’étouffais pour un rien et ma sœur et mon frère ont fait des tours de garde pour garder un œil sur la petite dernière essayant de me faire vivre et réussissant avec brio puisque je suis là. Si mes parents sont moins importants dans ma vie ce n’est pas que je les aime moins, plutôt qu’ils ont été dépassé par la vague d’amour -très collante- des deux autres et qu’ils se sont reposés sur eux.
Bien entendu je me suis servi, comme tous les petits derniers de mes ainés lorsque j’avais des problèmes, le fameux « si tu me fais mal mon frère va te péter les dents » Véridique, il suffisait que je rentre en chouinant et mes ennuis disparaissaient. J’avoue j’en ai profité énormément de mon grand frère qui me chouchoutait et que je suivais donc un peu partout comme son ombre. Si au départ mon adorable sœur agissait comme lui, elle a arrêté petit à petit quand elle a commencé sa formation de guerrière ou je ne sais trop quoi. Ça m’embêtait énormément puisqu’elle suivait son formateur et donc j’ai un peu posé problème en courant la rejoindre plusieurs fois. Evidemment, elle ne pouvait pas me repousser clairement au risque que je fasse la tronche et que je l’ignore derrière – chose que je ne sais d’ailleurs pas faire mais chut- et difficile de dire à son mentor qu’elle préférait passer du temps avec sa sœur. Elle a utilisé la solution numéro trois, demander à mon frère de me former à quelque chose. Ah le gros problème, il a bien essayé les arts de la guerre mais au bout de trois jours, mon cœur menaçait d’exploser, j’étais prise de tremblements, de fièvres et je devais garder le lit le temps que mon corps puisse à nouveau supporter le moindre mouvement. Pourtant je voulais devenir guerrière et je suppliais même alité de reprendre l’entraînement, promettant que je ne ferais pas de bêtises et que je ferais attention à mes limites. Rien n’y fit et il chercha autre chose. J’appris donc la chasse, sérieux la chose la plus emmerdante au monde, je faisais aucun effort, peut être parce que j’avais la faculté de repérer les traces plus vite, d’être plus attentive au monde qui m’entourait, ce qu’il voyait en dix minutes, je le repérais en dix secondes. Pourtant ce talent, je le gardais pour moi, je ne voulais pas être doué pour cela alors je visais à côté, je faisais du bruit, l’emmerdeuse de base oui. Il comprit mon manège le jour où ma lame faucha un serpent qui menaçait de le mordre. Ma vie changea puisqu’il devient plus exigeant même si de mon côté, je ne voulais rien savoir. Ma sœur trouva la solution suivante, les deux me formaient plus ou moins convenablement aux armes si je ne rechignais pas pour apprendre autre chose que l’art de la guerre. Afin que mon corps supporte assez bien les entraînements je faisais un jour de combat, un jour de repos total, cueillette d’herbes médicinales, bien pourri ce truc pour les soigneurs, et le reste à apprendre à traquer les bêtes. Si je mettais de la mauvaise volonté, le jour combat était annulé. C’est fou mais j’ai très vite compris où était mon intérêt.
Je n’ai pas eu de mentor réel pour le coup, les adultes ayant pour ainsi dire assez peur que je meurs au milieu de ma formation, ce qui était possible d’ailleurs si j’en faisais trop. Tout le camp se reposait donc sur l’apprentissage que me donnait mon frère, je pense pouvoir dire qu’il était mon mentor officiel. Oh bien sûr, ne croyez pas absolument pas qu’il devait se débrouiller, chacun allait de son petit conseil tant au niveau bataille, que santé. C’est pourquoi au beau milieu de l’été, il décréta que l’eau c’était dangereux pour ma personne, alors que ça faisait des années que je pataugeais à ses côtés, ayant un peu de mal avec l’art de la nage. Pleins de petits détails comme ça pimentèrent ma vie sans que je n’aie le droit de refuser, au risque de voir mes précieuses leçons de faits d’armes s’envoler.
Cette agréable routine s’arrêta lorsque des problèmes avec les faucheurs, hommes des montagnes et autres énergumènes vinrent embêter notre campement, enfin plutôt nos guerriers -et guerrières ne soyons pas sexiste- mon frère et ma sœur se précipitèrent au devant du danger, ce que je voulais faire aussi, essayant de me faire embaucher comme second, ça va je pouvais pas être si nulle quand même. Histoire de prouver que si, la soeurette -quand je vous disais que je la donnais- me faucha les mollets pour que je me retrouve le bout du nez par terre sans que je ne puisse agir. Leçon numéro 458 appris, ne jamais se frotter à celle là, elle fait super mal et trop rapidement pour moi. A la place de mes désirs, qui ne sont absolument pas des réalités, les deux loustics me confièrent à un éleveur de chevaux. Sérieux ?! J’avais mieux à faire que d’élever des bêtes pour la guerre. Néanmoins, vu que c’était la condition de mon grand frère pour m’entraîner après la guerre ou la bataille, j’ai pas vraiment saisi j’avoue, j’élevais les poneys. C’est ainsi que je fis la rencontre de mon adorable cheval Klir. A l’époque, elle était âgée de quelques semaines et promettait déjà dans le sens non-respect de ses ainés, non-respect des étiquettes et vive la vie. Elle passait son temps à emmerder, sa mère, le troupeau, les autres poulains, bref l’amour de ma vie version canasson. Si j’ai réussi à me la procurer ce n’est pas du tout grâce à mon talent de négociatrice, plutôt qu’en grandissant, Klir était de loin la jument la plus gavante au monde, qu’importe l’éclaireur ou le guerrier qui la prenait, dès qu’il avait le dos tourné, elle filait bouffer, faire la con ou me retrouver. Donc au bout d’un moment, on me la confia. Je ne vais pas prétendre que c’est un ange avec moi, elle passe son temps à hennir si je m’éloigne, elle va me suivre, même quand je suis en mission, bref elle peut faire tout foirer si j’oublie sa présence, mais je me suis habituée, et c’est un cadeau.

Ma vie connu un tournant effroyable à peu près vers mes 14 ans. Bien sûr les batailles s’intensifiaient, comme si notre camp souhaitait prouver au monde entier qu’ils pourraient faire tomber les hommes des montagnes. Pour avoir essayé de les aider, je crains que ça soit impossible, ils nous surpassent en nombre, en coup bas et en technologie. Néanmoins ce qui fait gagner une guerre c’est le courage et nous n’en manquions pas, donc j’espérais, tout en montrant d’énorme marques d’affections à ma fratrie lorsqu’elle passait me voir. Tout s’enchaina très vite et j’eus peu de temps pour me préparer. Un matin que je faisais cueillette pour le soigneur, après que la veille mon frère m’ait dit qu’il valait mieux filer un coup de main plutôt que de laisser les autres se débrouiller, mes parents, ensemble, vinrent me trouver pour m’annoncer je cite « Notre vie va changer ». Les rois des infos qu’il faut déchiffrer, je les suivis donc à pied en essayant de comprendre ce qu’ils disaient. Mais qui peut prédire les problèmes sérieux. Déjà le camp me semblait bien silencieux, intriguant même. Je rejoignis ma sœur en moins de deux, préférant de très loin sa compagnie -ah j’étais con je dis pas le contraire- à celle de mes parents. Elle gardait le silence se contentant de fixer devant elle avec une lueur que je ne lui connaissais pas dans le regard. Je ne saurais dire qui parla, qui expliqua ce qui se passait mais lorsque je compris de quoi il était question, j’eus un hoquet de stupeur et voulut vérifier. QUOI ?! On sait jamais ils auraient pu se planter, leçon numéro 469, ne jamais oublier que la sœur est plus rapide, je me fis soulever, non mais sérieux, elle oublie mon ego. Elle me broya au passage le bras, message on ne peut plus clair pour moi « bouge pas de là toi. » La seconde information, je m’en foutais complètement, personnellement le commandant, je l’avais jamais croisé donc savoir que des guerriers de mon camp, que mon frère, était tombé pour un illustre inconnu je m’en foutais mais à un point mais j’ai eu la décence de pas le dire tout haut, surtout que visiblement ça avait servi à rien puisque magnifique commandant était mort aussi, mais quel boulet.
Ce qu’il y a de bien c’est qu’ils étaient tous perturbés par l’idée que le commandant était mort, sérieux une secte, ON LE CONNAISSAIT MEME PAS, les membres de notre camp si. Ma sœur m’éloigna, ou s’éloigna et je la suivis, ce qui est plus probable d’ailleurs. Sans la trouver différente, je la trouvais un peu stupide lorsqu’après mes plaintes et ma colère contre le chef de guerre d’après moi responsable de la mort de mon frère, elle me balança que c’était un honneur. J’eus un peu le culot de lui rire au nez tout ayant la franchise de reconnaître que je ne plierais jamais sous les ordres de quelqu’un que je ne connaissais pas – mais quel boulet là aussi, mais j’aurais dû la fermer- il n’empêche que ça la fit sourire, hypocritement je pense.
La vie continua au ralenti pendant quelques temps, chacun attendait que le commandant soit choisi, truc bien relou, bon vu qu’on était tous d’accord pour dire que ça ne serait pas moi, j’étais jamais dans les parages, me changeant les idées avec Klir, manquant de me faire dégommer par un chai pas quoi sauvage plusieurs fois. L’annonce de mon changement de vie vint quatre jours après la mort du commandant, je rentrais avec Klir, on avait eu un petit souci de freinage, du coup j’avais le mollet dans un état pitoyable, ma jument boitait, rien d’une dégaine glorieuse et là coup de massue. Je rentrais discrètement, histoire de me soigner et soigner ma jument lorsque tous les regards se tournèrent sur moi, je fis signe que tout allait bien, c’était gentil qu’ils s’inquiètent pour moi. Le problème fut la claque que je me pris, hé sérieux commencé son règne par une baffe c’est pas sympa pour le receveur. En plus je trouvais qu’elle était injuste la baffe en question, donc je me retournais pour me défendre, oh bonne idée allons taper le commandant !!! Je me fis ramasser mais à un point tandis qu’elle me hurlait dessus que je n’avais plus jamais intérêt à disparaître. J’avais toujours agi comme ça, personne me n’expliquait rien du coup je répliquai bêtement, stupidement et tout le tralala qu’elle avait pas à me commander, deuxième erreur. Là je ne sais pas qui eut la gentillesse de me faire remarquer que si bla bla bla commandant, bla bla bla sœur. Oh le mauvais délire.
L’avantage dans ma tête, c’est qu’elle allait se tirer vite et loin, donc je pourrais reprendre mon agréable petite vie tout en utilisant la menace « ma sœur est commandant je fais ce que je veux » Roh le rêve, mais vous ne connaissez pas ma sœur, protectrice et pleine d’idées moisies. A peine son annonce bien faite c’est vrai aux membres du camp, les meilleurs, les plus forts et ses amis à jamais et le fait qu’elle allait à la capitale, les adieux, ou autres choses du genre, elle m’entraîna avec elle pour m’emmener là-bas. Oh non, mes rêves de dictateurs s’envolaient ! Je ronchonnais pendant tout le voyage, lui marmonnant que je n’étais pas commandant moi, ma vie n’avait donc pas à changer. Elle fut relou très vite en exigeant que je la boucle et faisant remarquer habilement, avant que je rétorque que puisque je la connaissais, je pouvais obéir. Ah ah ah, quel humour. Donc ma torture commença là-bas, j’avais le rien droit de faire, pas le droit d’agir et en plus je ne pouvais pas mettre les pieds dans son conseil de guerre, maaais je devais rester. Sérieusement, commandant ou pas, sœur ou pas, je m’éclipsais avec Klir rapidement, non mais faut pas déconner, je n’étais pas son chien docile. Bien sûr que je savais que je me ferais attraper, elle aurait mis tous les peuples sur le coup, je m’en doutais bien mais quelle surprise qu’elle ne vienne en personne m’attraper pendant que je jouais à cache cache -pas voulu- avec Klir qui se carapatait. Je ne vous dis pas la dérouillée, elle fait mal cette fille. Leçon 612, commandant passe visiblement après la petite sœur, oh nooon celle là de leçon est horrible. J’appris à faire avec, de toute façon je tombais malade, gravement malade (le changement de température je suis sûr) peu de temps après et je manquais d’y laisser la vie au moins six fois. Je restais donc tranquille derrière, déjà parce que j’avais un peu de mal à me déplacer mais aussi que je déprimais d’être à la merci des maladies sans arrêt.

On apprit tous la nouvelle d’un peuple étranger tombé du ciel par des éclaireurs et tout, ils avaient fait flamber un camp à nous et les représailles furent direct, tuez les tous, en gros c’est ça. Sauf que ça se passait pas bien et ma sœur dû envoyer d’autres éclaireurs afin d’en savoir plus. Si en public j’avais bien saisi que discuter c’est mort, en privé je suppliais, marchandait et tout et tout pour y aller, ce qu’elle accepta ALLELOUYA en échange de toutes les infos même les plus débiles. Soit si ça me permettait de respirer, moi je disais oui. Donc je fis de gros efforts pour donner toutes les infos, gagnant un peu de liberté au passage. Puis comme j’avais une mémoire très bonne, faut bien compenser tout le reste, j’étais assez efficace. Quelques mois où j’avais la confiance de mon commandant, je rayonnais de bonheur, bien que très rapidement, je trouvais le peuple tombé du ciel très semblable au notre. Du coup j’en parlais avec, essayant de lui expliquer par A+ B qu’ils étaient pas dangereux d’après moi, allez hop je fus écarté du front, des devants et tout ce que vous voulez pendant la bataille.
Bataille qui tourna court vu que les hommes des montagnes ramenèrent leur science infuse pour enlever des membres des deux camps, j’aurais pu jubiler devant elle, lui faire remarquer que j’avais raison mais elle était en colère, bien trop pour que je m’amuse à la taquiner, elle comptait exterminer les hommes du ciel mais le sort lui joua un tour vu que nos ennemis récents trouvèrent le moyen de sauver un de nos hommes des faucheurs. Retournement de situation, nouvelles règles, apprendre à les connaître, éviter de les tuer, voir interdiction mais au moindre terrien tué par le peuple du ciel, leur camp serait rasé.
C’est de mon plein gré que je rentrais dans leur campement pour faire connaissance, tout en répétant tout à ma sœur, certainement afin de pouvoir continuer. C’est au cours de ces visites que je vis un garçon qui m’intrigua fortement et sans arrêt, je le suivais sans pour autant réussir à lui parler, il était toujours entouré d’un tas de personne et je n’avais pas envie de lui parler en public, surtout si derrière fallait le dire à ma sœur. Chacun ses secrets et j’avais le mien.