Bonnes ou mauvaises, l'important ce sont les nouvelles [Mallory ♥]

7h30, le soleil dardait ses rayons à travers la fenêtre sans réveiller les deux personnes qui dormaient dans le lit, blotti l’un contre l’autre. Nora savait avant même de s’être endormi qu’elle faisait une grosse bêtise en acceptant sa présence dans son lit mais le cœur de refuser n’y était pas. De toute façon, les bagarres tard le soir, ce n’était pas son rêve. Les journées étaient bien assez remplies comme ça pour qu’elle se prenne la tête avec son homme en rentrant. Raison pour laquelle, il était là et ça n’était pas non plus désagréable, sans que Nora ne soit une grande fan des couples, bien trop méfiante à l’égard de son propre cœur pour accepter un quelconque sentiment amoureux, elle était cependant ravie de ne pas être toute seule dans ce grand lit, ça faisait bien longtemps que Conrad n’y avait plus accès et personne n’avait pris la relève ici, jusqu’à cette nuit. Le réveil avait décidé qu’il était temps de repartir sur des bases bien plus normal et le réflexe de Nora en l’entendant fut de mettre la tête sous l’oreiller, pas maintenant, pas aujourd’hui, pas envie de se lever et… Zut, voilà qu’elle se faisait écrabouiller par son envahisseur qui visiblement trouvait que c’était son job d’éteindre le réveil et il faut reconnaître qu’il manquait de douceur. Le souffle coupé par un pied ayant atterrit sur son ventre, ayant au moins bousillé 4 côtes, bon d’accord peut être pas, elle empêcha une blessure de guerre plus importante en attrapant le petit loup et en l’envoyant plus loin dans le lit. Très, très mauvaise idée puisqu’aussitôt le réveil calme prévu se transforma en bataille et Nora dû déclarer forfait face à un Tobias conquérant, imbattable et qui se réveillait décidément beaucoup trop vite pour Nora. Non mais ça devait être l’âge, si elle était comme ça petite, elle pouvait comprendre que ses parents ne soient pas dans l’optique « notre fille est géniale. » Quoi qu’en fait, non elle ne comprenait pas tellement puisqu’à ses yeux, peu importe ce que Toby faisait, même la douleur aux côtes, il était génial.

En moins d’une heure, ce qui doit au moins être un record pour les deux Jackson, ils étaient nourris, dents brossés –sans le moindre incident diplomatique, ça relève du miracle- habillés et propre. Bref pour une fois, tout allait très bien et ça aurait pu continuer comme ça s’il n’y avait pas eu la phrase qui fâche de maman… Pour la défense de Nora, elle avait juste précisé qu’elle le déposait avec quelques enfants de son âge chez la sorte de garderie improvisée qui s’était mise en place quelques jours après l’arrivée sur terre. D’après  les cris de Jackson junior, l’idée était fort déplaisante et plutôt que de se prendre la tête avec un Tobias et devoir le traîner de force jusqu’à là-bas –oui porter aurait été plus simple mais on s’en fout-, Nora céda, deuxième fois en moins de 24h, gros danger pour la suite, et décida de l’emmener faire un tour à l’infirmerie. De toute façon, il savait qu’il n’avait le droit de toucher à rien, que ce soit les documents sur le bureau, le matériel médical, oui même si ça avait l’air super marrant à tripoter, il ne touchait à rien et il faut reconnaître que sur ce point, Tobias semblait avoir très bien compris l’ordre, qu’il ne ressemblait en rien à son père –allelouyah- et qu’il restait plutôt tranquille. Et puis l’avantage de n’avoir personne au-dessus de soi, sauf peut-être le conseil mais pour le coup elle n’écoutait pas vraiment le conseil, personne ne pouvait lui dire que Tobias n’avait rien à faire ici.

Après s’être informée de tous les malheurs de la nuit et avoir dû supporter très patiemment, à moins que fusiller du regard ne soit pas signe de patience, les internes qui étaient plus intéressés par Tobias que par les rapports qu’elle demandait, le médecin prit possession des lieux, laissant le personnel de garde la nuit filer pour aller dormir. Elle laissa Tobias dans son bureau avec ses jouets, puzzle et autres trucs qui occuperait l’enfant au moins pour une heure… juste le temps d’attraper Hayden qui passerait forcément la gaver, ce serait pas du Hayden sinon, pour qu’elle garde son fils.
Le tour des différents lit occupés fut rapidement fait, les courbes suivies du regard pour vérifier qu’aucun état s’aggravait et que l’équipe de nuit avait fait son travail à la perfection, mouai plutôt le minimum vital, tout allait bien, pas de rechute ni quoi que ce soit. Elle posa un regard sur le camarade d’Hayden plongé dans un coma artificiel et en vie grâce aux médicaments. Ironique de savoir que dans l’espace, pour moins que ça les gens étaient condamnés à mort car l’oxygène risquait de manquer. Dans son malheur, le jeunot avait de la chance d’avoir eu des problèmes ici, même si sa vie n’était pas garantie pour le moment, au moins les médecins se battaient tous pour le garder en vie, dans le respect des lois. Le regard du médecin flamboya de colère, jusqu’à quand ? A quel moment ces crétins du conseil allaient juger que certaines vies ne valaient pas la peine de se battre, avec eux il fallait sans arrêt s’attendre à tout et jamais dans le bon sens étrangement, limite si ça ne les avait pas étouffés d’autoriser d’utiliser les médicaments une fois sur terre. Quelle bande d’égoïste, c’était les premiers à exiger les meilleurs traitements, une équipe de médecin h24 sur eux quand ils avaient la moindre petite maladie, sans oublier que s’ils voulaient un rendez-vous, ils essayaient de passer avant tout le monde. Ah pour ça, pas de doute Nora devait pas être dans les personnes qu’ils adoraient le plus au monde et sa nomination au poste de chef avait dû les faire grincer des dents, ce qui l’amusait plus que ça ne l’embêtait. De toute façon, ils ne pouvaient rien faire, ni à l’époque, ni maintenant.

Tournant la tête, réflexe dû à l’arche, arrestations, blessés, Conrad même, son regard se posa sur la silhouette bien reconnaissable de Mallory et un sourire apparut sur les lèvres du médecin. Ça faisait plaisir de la voir à nouveau libre de ses mouvements et sans menace au-dessus de sa tête. Même s’il était étrange de la voir seule, sans son ombre masculine qui dans les souvenirs de Nora attendait toujours la fin de service de Mallory dans un coin. Depuis qu’ils étaient sur terre, il n’était pas passé une seule fois, s’il avait appris à patienter en dehors, il devrait peut-être en faire part à Hayden, qui avait pris ses mauvaises habitudes. Un regard appuyé sur le physique de Mallory plus tard, après s’être dit que de toute façon, au moindre patient potentiel, il trouverait bien le moyen de hurler, chose qu’étrangement tous les patients savaient faire, elle se décida à aller au bout de ses pressentiments. Elle laissa donc le camarade d’Hayden sous ses perfusions qui le maintenaient en vie, pour le moment et s’approcha de la demoiselle.

« Starke, faut que je vérifie un truc avec toi. » Un coup d’œil sur l’allée déserte de monde, pas de Tobias non plus, elle poussa la porte de la salle aux nombreuses machines avant d’indiquer la table d’auscultation d’un geste rapide de la main. Après s’être installée sur une chaise à côté, pas roulante sinon elle tournait pendant des minutes entière, ça l’aidait à réfléchir… enfin presque, Nora fit un effort immense, si si je jure, pour dire à haute voix.

« Tu vas me trouver dégueulasse, mais je suis contente que tu aies été arrêté Mallory, tu as fait un boulot remarquable ici, j’irais même jusqu’à dire que sans toi, ils seraient tous morts. Je peux te poser plusieurs questions personnelles ? »

Être immobile n’étant pas du tout une qualité de mdame Jackson, elle se leva pour mettre en route les différentes machines de la pièce tout en se demandant quel était le médecin assez débile pour les avoir éteintes, il était pas au courant que ça mettait trois plombes à s’allumer et à fonctionner, il devait vouloir avoir mauvaise conscience, sinon aucune raison de faire ça… Ah si peut être que le conseil avait formulé une idée de ce genre… ouai mais à la base, le conseil il y connait rien en protocole médical, leur expliquer prenait trop de temps, il fallait donc dire oui mais ne rien faire… En fait c’est dans ces moments-là qu’il aurait fallu avoir Emily dans les parages, elle au moins, elle faisait JAMAIS ce qu’on lui demandait et toutes les machines auraient fonctionnés mais bon Emily c’était aussi risquer d’avoir des patients morts parce qu’elle discutait avec un nouvel ami ou qu’elle jouait à cache cache avec Tobias… Son comportement était aussi étrange que celui de Mallory en fait, elle n’était presque plus du tout dans l’infirmerie, même pour donner un coup de main, Emily était pire qu’un courant d’air, il faudrait peut-être demander à Mallo si elle savait quelque chose, mais une personne, un problème plutôt, à la fois.

              

Mallory s’était plongée avec un certain soulagement dans son travail, heureusement dans cette section il y en a toujours assez, pour masquer son ressenti vis-à-vis d’un certain garde. Qu’est-ce qu’il pouvait la rendre folle le Newman et que pouvait-elle faire pour contrer le garçon ? Strictement rien à part passer de colère à tendresse. Bien sûr, elle n’avait pas fait preuve spécialement de tendresse à son égard lors de sa « visite » au centre médical, mais ses mots l’avaient touché. Ils n’étaient pas tous négatifs ou positifs mais dans tous les cas ils avaient fait mouche. Soit pour la rendre encore plus en colère ou amoureuse, un peu des deux à y réfléchir.

Le second aspect avait surtout tendance à la rendre dingue, amoureuse de son meilleur ami déjà là ce n’était pas une idée bien folichonne mais en plus un meilleur ami qui l’avait trahi, vendu à ses supérieurs et qui était responsable de ses malheurs sur terre. Bien vous l’aurez compris, la liste de proches était longue. Le jeune médecin essayait tant bien que mal de ne pas penser à lui, raison pour laquelle, elle s’était proposée pour enchainer les heures en dépannant ses collègues qui eux avaient des familles, des enfants, de vrais raisons de rentrer chez eux. Stark était néanmoins soulagée de les voir arriver, elle n’était pas certaine de continuer longtemps avec les 100 seule avec quelques aides qui comme elle, n’avaient pas énormément d’expériences et encore moins dans ce monde inconnu. Le simple fait de voir son mentor ici, sur terre, lui avait retiré un poids énorme de ses épaules. Sans compter Théo, Mallory espérait reprendre un semblant de vie normal bien qu’elle n’oublie pas ses camarades captifs. Mais ce n’était plus elle l’adulte, la maman…et j’en passe, elle pouvait être elle-même et déléguer les responsabilités aux autres. Même si elle craignait que le conseil ne se bouge pas suffisamment avec les terriens pour récupérer les camarades de galère de Mallo et des autres. Mais chaque chose en son temps, d’abord elle devait se concentrer sur son travail. Stark était déjà dans l’unité médicale depuis le lever du soleil, et s’était affairée à décharger ses collèges épuisés par la nuit qu’ils venaient de passer. Elle-même semblait dans un état lamentable les poches sous ses yeux en témoignaient, elle avait mal partout et surtout se sentait ballonner depuis quelques temps chaque matin. Il lui était même arrivé de vomir heureusement hors des heures du travail.

D’ailleurs ce matin-là, son teint était plutôt pale et son ventre se la jouait badboy. Mallory n’en tenait pas compte et agissait comme si de rien n’était. Elle tourna la tête vers sa cheffe lorsque celle-ci entra dans l’unité, la saluant ainsi que Tobias. Ce gamin était une perle rare, un vrai petit charmeur, Mallory l’adorait comme la plupart des membres de l’unité. Les patients conscients avaient aussi tendance à apprécier la présence d’un enfant qui avec son sourire et son innocence balayait leurs douleurs pour quelques heures. Stark savait aussi que le petit bonhomme appréciait les attentions des autres à son égard. Combien de fois avait-elle vu les gardes lui refiler des friandises ou jouer avec lui. La pire devait être Blake, que Mallory assumait pas d’éviter peu fière de chercher à n’avoir aucune nouvelle de Théo. Elle appréciait la garde mais le fait que celle-ci soit aussi proche de Newman avait tendance à lui faire craindre que celui-ci soit aussi dans les parages.

Heureusement Blake passait souvent à l’infirmerie pour s’assurer de l’état de la recrue et passer du temps à son chevet, même si Mallory soupçonnait qu’il y ait plus que cela. Mais pour le moment, elle était trop préoccupée pour s’interroger des bizarreries de Blake. Elle venait de terminer de refaire un pansement quand la voix de Jackson l’interpela. Elle se tourna vers elle avant de hocher la tête, se demandant bien ce que Nora voulait lui dire, surtout en privé. Elle la suivit et s’installa dans la salle attendant que son chef commence. Elle connaissait assez bien son mentor pour savoir que celle-ci ne tournait jamais autour du pot. Ses paroles firent chaud au cœur à la jeune femme, même si dans le fond cela lui rappelait aussi inéluctablement la trahison de Théo. Elle offrait un sourire à son chef. « Merci. » la reconnaissance de son idole comptait énormément pour elle. « Je dois aussi te remercier de m’avoir formé sans toi, je ne pense pas que nous serions encore là, enfin pour ceux qui n’ont pas été tués ou enlevés. » termina-t-elle avec amertume.

Elle soupira regardant ses mains avant de lever les yeux vers Nora. « C’est un soulagement de vous avoir ici avec des fourniture, des moyens, du personnel. Et surtout des personnes capables de canaliser les jeunes et les soulager d’un rôle qui n’était pas le leur. Ils ont encore du chemin à faire pas vrai ? » Tous les 100 avaient vécus des choses horribles, certains ont du faire des choses horribles pour survivre et cela laissent des marques. Mallory le savait, elle-même était victime de cauchemars parfois la nuit et ne pouvait se dépêtrer des images de ceux qu’ils avaient perdus. Attentive, ses sourcils se froncèrent légèrement en regardant son chef alors que ses bleus brillaient d’attention, « Bien sûr, je t’en prie. » répondit Mallo avec un peu d’appréhension, ne sachant pas comment prendre le fait que son mentor puisse s’inquiéter pour elle ? A moins qu’il ne s’agisse d’autres choses, mais la jeune femme n’en savait rien. Alors, elle s’installa plus confortablement pour masquer son malaise et attendit.

              

Comment formuler ses suppositions sans vexer la jeune fille, ou la mettre sur la réserve et qu’elle se braque. Nora était pour le coup ravie d’avoir eu un petit garçon et pas une petite fille, le genre de questions qu’elle voulait poser à Mallory la gênait déjà bien assez, nulle envie d’agir pareil avec sa fille dans une vingtaine d’années. Quoi qu’en y réfléchissant, elle poserait peut-être le même genre de question à Tobias s’il avait une copine… le problème serait presque le même. Quoi qu’en fait non, là ce qui clochait c’était que Mallory était complètement à côté de la plaque, il s’agissait d’un médecin compétent sur tous les points, qui ne loupait jamais aucun détail en consultation et là elle ne se posait pas la moindre question, il y avait de quoi rendre Nora complètement démunie face à une fille qui se voilait la face.

A la suite du merci de la jeune fille, Nora essaya de lui rappeler certaines valeurs même si ce qui est fait est fait et qu’il est impossible de revenir sur le passé. Peut-être lui apprendre qu’elle était beaucoup moins seule qu’elle ne le pensait et qu’elle pouvait compter sur les autres, si elle leur faisait confiance. Après tout, Mallory se doutait bien du fait que Nora n’était pas vraiment la personne sur qui le conseil comptait pour balancer tout le monde, elle faisait la sourde oreille à la perfection quand il s’agissait de pseudo devoirs dont elle se fichait par ailleurs.

« Je suis désolée de ne pas avoir fait plus attention à ce que tu faisais sur l’arche. Je pensais que tu ne risquais rien. En revanche, tu aurais dû me mettre au courant de ce que tu comptais faire, tu n’avais pas à agir seule, nous sommes une équipe et ce n’était ni la première fois, ni la dernière fois qu’on passait outre nos droits pour soigner un patient. Comment tu voulais que je t’aide si je n’étais même pas au courant de tes intentions ? »

Pour le moment, le passage difficile de la journée s’envola laissant place à des paroles fort appréciables même si Mallory tenait rigueur aux adultes pour ne rien tenter avec ses camarades. Ce que Nora comprenait parfaitement, la petite Stark s’était battu pour les maintenir en vie, elle avait dû passer des nuits entières à être le seul médecin, même si elle avait certainement reçu de l’aide, au moins d’Emily qui connaissait les bases. Tous ses efforts semblaient vains puisque le conseil ne levait pas le petit doigt, et non seulement ne le levait pas mais ne donnait aucun espoir, aucune info et ça devait être un coup dur sur le moral des rescapés. Elle ne pouvait pas lui offrir de certitudes quant aux prochains jours et aux actions du conseil, néanmoins elle pouvait lui donner sa vision des choses.

« Ils agiront, ils n’auront pas le choix, ils ont besoin de vous tous car vous êtes les seuls à connaître les environs, les dangers de la faune et de la flore, savoir où sont les pièges. Te former a été un réel plaisir, tu peux me croire si tous les médecins avaient été comme toi, ce serait le paradis. »

Le regard de Mallory brillait d’un soulagement que Nora n’avait pas le moindre mal à comprendre, elle avait dû se sentir prisonnière d’un rôle tout en sachant qu’elle devait le jouer au risque de tous les condamner. Penser ainsi ne devait pas être facile tous les jours, heureusement que ça n’avait pas duré des années, elle serait devenu folle. Il n’y avait pas que ses camarades qui avaient besoin qu’on leur enlève un poids de leurs épaules, elle était la première à devoir se reposer. Même si pour le moment, au vu du nombre de médecins, il était impossible de la mettre de côté pour qu’elle se repose, ça viendrait mais pas tout de suite. Elle ne précisa pas du tout que pour les médicaments, ça n’avait pas été facile de faire céder le conseil qui demeurait buté et ne voulait rien céder.

« Ils ont grandi beaucoup plus vite que ceux sur l’arche, je suis impressionnée de voir comment chacun a trouvé une place dans le groupe et s’est surpassé pour la survie de tous. Vous devriez donner des cours au conseil, il en a bien besoin. Nos futurs collègues ont cependant de gros progrès à faire mais on les formera. »

Vint alors se poser comme un cheveu sur la soupe, au plein milieu de la conversation, le sujet initial de leur entrevue. Si poser ce genre de question dans un cadre patient, médecin n’avait jamais posé de problème à Nora, il s’agissait aujourd’hui d’un problème un peu plus épineux et difficile à mettre en place sur la table. Enfin, en théorie puisqu’une fois qu’elle serait lancée, il n’y aurait certainement plus de réserve ni de gêne, le côté médecin reprendrait indéniablement le dessus.

« De quand date tes derniers rapports sexuels ? »

Cela expliquerait bien des choses. La première Mallory n’était pas du genre à agir sans prendre en compte les conséquences, l’euphorie en apprenant qu’ils avaient survécu avaient été visible sur les bracelets et peut être que certains avaient vu dans cette ambiance une envie de repartir de zéro sur tous les points. La seconde chose, ils avaient dû par la suite mettre en marche leur société et elle avait été trop occupée pour prendre en compte le fait que des conséquences arrivent bien plus souvent qu’on ne le pense, ça expliquerait aussi l’absence de l’ombre de Mallory qui devait peut-être pas bien vivre cette situation. Mais dans ces cas-là, elle était au courant de son état et ne faisait pas attention, ça ne collait pas. Non, Nora avait certaines pièces de puzzles qui ne s’emboitaient pas à la perfection, bon déjà il fallait que la demoiselle veuille bien répondre et que ça ne soit pas une question trop personnelle pour elle. De toute façon, si ce n’était pas le cas, cela voulait dire que Mallory couvait une maladie et Nora n’avait pas la moindre idée de ce que ça pouvait être.